Comédie Indigène

mise en scène de Lotfi Achour

pièce jouée pour la deuxième fois au Tarmac

du 17 au 28 janvier 2012

dans le cadre de manifestations culturelles autour des Printemps Arabes

Prochaine date : le 25 Mai 2013 à 20h30 à Miramas

au Théâtre de la Colonne


Interview de l’auteur et extraits de la piece : Comédie Indigène

Comment montrer l’enlisement dans l’imbécillité raciste ? Dans la haine de l’Autre  au point d’en être ridicule et absurde ? Comment montrer la construction et parallèlement la déconstruction des préjugés raciaux ?

Lotfi Achour a su le faire.

On sort de ce spectacle écœuré, éviscéré, ulcéré. L’envie de vomir remue nos tripes.

Comment est-il possible que des hommes aient pu penser, construire, programmer tout un imaginaire dégradant sur des populations qui n’ont rien demandé ?

Comment est-il possible que nous, citoyens français (ou pas) de base, ignorions tous ces propos tenus par nos grands auteurs du XIX et XXèmes siècles, comme Lamartine, Maupassant, Hugo, Gide ? Ces grands écrivains qui ont apporté, par ailleurs, une grande « ouverture d’esprit » après le siècle des Lumières ?!

Comédie indigeste!

Rien qu’à voir l’affiche du spectacle. Cinglante. Elle te donne la chair de poule. Le Tarmac réalise toujours de magnifiques affiches très parlantes et très symboliques. Nous voyons la tête d’un tirailleur sénégalais au grand sourire Banania avec un cadenas, portant les inscriptions RF, qui verrouille ensemble tête et chechia rouge. Quand trouverons-nous la clé pour libérer cet homme de tous les clichés et de tous les préjugés qui l’emprisonnent ? Quand trouverons-nous la clé pour nous affranchir de tous les stéréotypes enfermés dans nos crânes ? Il est temps de marronner… Lotfi Achour nous invite à une réelle interrogation et à une véritable ouverture d’esprit.

Chut! le spectacle commence.

Préambule : un homme, dresse une liste exhaustive de mots qui font référence aux colonies, pendant quelques minutes.

Deuxième scène : une grande cage en verre, clin d’oeil fait aux « zoos humains » des expositions coloniales. Devant la cage, deux chaises et trois hommes. L’un « Blanc », l’autre « Arabe » (professeur Zitoun) et le dernier « Noir » (professeur Samba). Trois scientifiques. Il y a sur le verre entourant la cage, des projections de visages et de corps humains en noir et blanc. Visages, portraits de peuples de tous horizons… défilent comme des spectres, nous montrant toute l’humanité qui s’en dégage.

 Les trois « chercheurs » (que cherchent-ils, au fait ?) mettent en œuvre, ensemble, non pas « un ouvrage obscène », comme le souligne le « Blanc » (dont on ignore le nom), mais « un document psychologique pour l’histoire générale de l’Amour dans les races humaines ».

Vous avez dit Amour ? Il s’agit de tout, sauf de cela!

Ici, nous n’avons qu’amas de clichés réducteurs et stupides sur les différentes dimensions des organes génitaux et les nuances de couleur des muqueuses de chaque « race », asiatique, blanche, arabe, kanak et noire. Il en est de même de leurs mœurs. Et c’est à celui des trois qui va s’enliser le plus dans des remarques imbéciles, plus absurdes les unes que les autres. Et tout cela sur un faux pied d’égalité, puisque le professeur « blanc » aura toujours le dessus, même lorsque les deux autres se relâcheront et vanteront les mérites sexuels de leurs congénères, supérieurs à ceux des « Blancs » (il fallait voir la tête du « Blanc »! (cf. extrait videos in interview de Lotfi Achour ci-dessous).

Le Chinois est « lubrique » ; la femme annamite est caractérisée par « la petitesse de l’organe génital » et l’homme par la « gracilité du pénis » (rires dans la salle). « Et si nous pourrons appeler les Nègres d’Afrique des hommes étalons, il sera logique d’appeler les Annamites des hommes singes » Le Noir a « l’appareil génital le plus considérable ». « L’organe génital mâle est en accord avec l’ampleur de l’organe femelle »; « la négresse est une femme passionnée et chaude pour l’amour » , « son appareil génital est vaste et peu sensible nerveusement .» …

Assez. Et nous ne rapportons pas les pires propos…

L’Autre, l’ « indigène », n’est réduit qu’à un organe sexuel!

Et ceci n’est que le début de la pièce!

« Au point de vue moral, nous commettons une erreur grossière en cherchant à faire entrer dans le cerveau d’un Nègre nos idées d’Européens et de civilisés. »

« Quelque soit l’éducation que vous donniez à un Noir, vous ne changerez pas non plus son esprit que si vous essayez de changer la couleur de sa peau. »

« A vouloir blanchir un nègre, le barbier en perd son savon »!!! (rires dans la salle).

Heureusement que nous rions tout le long de la pièce, tellement tout cela est ridicule, sinon il aurait fallu des sachets devant les sièges, comme dans les avions pour… vomir!

Pourtant non, ce n’est pas une plaisanterie ! Tout cela a été consigné dans un ouvrage intitulé L’Art d’aimer aux colonies écrit par le Docteur Jacobus X en 1893 et distribué aux militaires en partance pour les colonies ! Il eut un immense succès dans les années vingt et trente.

Au milieu et à la fin de chaque partie, il y a des intermèdes musicaux avec des chansons coloniales interprétées par la comédienne Lê Duy Xuân. Elle est tour à tour déguisée en femme traditionnelle viêtnamienne ou arabe, mettant en valeur les clichés et l’érotisme fantasmé de la femme « indigène » vue par le colon.

Troisième scène : leçon de français selon la méthode Gouin. Les tirailleurs Mazungo (le « Noir ») et Yazid (l' »Arabe ») participent à une leçon non pas de « français français », mais de français « petit nègre », langue entièrement créée par le colon! Car, nous le savons bien, l’ « indigène » n’a pas les capacités intellectuelles d’apprendre le français correctement! Hilarant, à entendre le colonel français parler à ses ouailles! Toutes les deux se tiennent par la main et font comme de petits garçons, montrant bien leur infantilisation…. et le paternalisme de la France! Mazungo nous explique comment démonter un fusil dans un accent africain prononcé : « tirailleurs y en a coucher vite, y en a courir vite! »; « tirailleurs y en a obéir chef! »

Et leur colonel de dire : « chaque français y en a aimer bonnes manières », après avoir mangé « y en a lavé son main, y en a lavé son bouche »;

Leçon suivante : qui a commencé la guerre ? « L’Allemagne y a vouloir guerre. La France y a vouloir paix, seulement.(…) Toujours Allemagne y en a jaloux parce que France riche, y en a colonies beaucoup, alors qu’Allemagne y en a colonies un peu » « Soldat allemand y en a bête sauvage » et de conclure « Boche, y en a bon! »…

A se demander qui est la bête sauvage dans l’histoire!

Après avoir vu une femme « indigène » qui aguiche le colonel « Blanc » avec sa chanson « moi savoir faire la tambouille, les chatouilles, les papouilles » et qui lui montre « ses macarons tout ronds », on voit les deux tirailleurs dans un lit, l’un blessé au bras, l’autre à la tête. Ils font le point sur tous les tirailleurs qui ont « gagné la croix de guerre », comme Samba N’Diayé…

Puis on entend la chanson Samba le berger de Wasis Diop : « Samba n’aime pas les charters / c’est pas pour faire le fier /c’est que trop d’honneur de voyager en charter avec ses gardes du corps »…

Ce va-et-vient entre passé et présent nous montre que le problème n’est pas encore réglé… Qu’arrive-t-il aux descendants des tirailleurs qui viennent chercher du travail dans « l’Eldorado » français ? Dans ce pays de la Liberté, l’Egalité, la Fraternité ? Cette chère terre d’accueil qui a su dans le passé (pas si lointain) si bien faire accueillir ses militaires par les « indigènes »!

Nuit. On entend le chant des grenouilles. Un texte de Joseph Conrad est lu par une voix off, pendant qu’un homme nu se couche sur le sol en position foetale. Il s’agit du récit d’une expédition dans « une forêt impénétrable ». « Nous pénétrions de plus en plus au coeur des ténèbres(…). » Nous voyons tout de suite les connotations sexuelles… La colonisation étant vraiment vécue comme une prouesse sexuelle!

« Nous étions des errants sur la terre préhistorique ». Sur quelle terre se trouve-t-il ? Il décrit les « indigènes » comme des « hommes préhistoriques ». « La terre semblait n’être plus terrestre (…) les hommes n’étaient pas inhumains, voyez-vous, c’est le pire de tout. » L’Afrique, avant d’être colonisée était reléguée à la Préhistoire! Elle brillait par son absence… d’Histoire!

Pourquoi ne pas accepter l’Autre comme il est, dans sa différence ?

Un autre homme, habillé en costume pour bien montrer une opposition entre deux « civilisations », s’approche de lui avec une chaise et s’assoit. Il lui murmure à l’oreille un extrait de Mahmoud Darwich : « Vous qui passez, partez (…) Nous avons l’avenir et nous avons à faire dans notre pays.(…) Laissez donc quelques sièges de libres pour les autres. » … Un passage très poétique… très fort…

Intermède : la chanson du « petit négro d’Afrique Centrale, Nénuphar, un jeune lascar, les cheveux en paille de fer » « Nénuphar, Nénuphar, t’as du r’tard mais t’es un p’tit rigolard!» Des paroles qui ne volent pas très haut. Une belle démonstration du Noir hilare Y a Bon Banania qui pendant des décennies n’avait le droit que de faire rire la galerie. Chanson qui était passée en boucle lors de l’Exposition Universelle en 1931 pour aguicher les Français et les inciter à aller voir ces sauvages en spectacle dans leurs enclos… et oui, nous parlons des  zoos humains… vous savez, ces lieux où étaient parqués des centaines d’humains venant de tous horizons, des colonies françaises, bien sûr. Nos grands conquérants faisaient ainsi montre de leur supériorité sur toutes ces populations si proches de… l’animal qu’ils réussirent à asservir!!

Vous ne savez pas ? Alors nous vous invitons à lire Cannibale de Didier Daeninckx, le catalogue de l’exposition « Exhibitions » du Musée du Quai Branly (sous la direction de Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et Nanette Jacomijn Snoep, présentation écrite par le commissaire de l’exposition Lilian Thuram) et  Zoos humains, un ensemble d’articles dirigé par  Pascal Blanchard (édition La Découverte) qui développe ce sujet avec exhaustivité et pertinence.

Voix off :« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire (…). Il n’y a pas de place ni pour l’aventure humaine, ni pour le progrès (…). La colonisation a ouvert les coeurs. » Discours prononcé quand ? Au XIXème siècle ? Détrompez-vous, il a été prononcé en 2007 à l’université de Dakar. Par qui ? Par un président français que vous connaissez bien!

Et enfin, nous arrivons à la scène la plus indigeste de toutes, celle où nous avons envie de nous lever et d’aller casser la … à ce député qui parle, dans les années 1830-1847 à la Chambre des Députés, défendant le bien-fondé de la colonisation en Algérie.

Tout de blanc vêtu, il cite :

Lamartine : « La race, c’est la civilisation dans le sang. » « On peut exterminer un peuple, mais on ne peut le changer ».

Maupassant : « Le bonheur suprême de l’Arabe est de ne rien faire », il est « paresseux et nuisible, nuisible parce que paresseux ». Il parle de « l’Algérie improductive », d’où l’importance de l’annexer pour en faire quelque chose!

Il cite même Marx (avec qui il ne partage pas les mêmes idées).

Un discours austère, délétère, mortifère… mais interrompu et allégé par la chanson coloniale de « La fille du bédouin » extrêmement connotée sexuellement et interprétée avec humour.

Le psychiatre Antonin Porot, qui a exercé en Algérie pendant trente ans et mort en 1965, a affirmé que « Le Nord-Africain se définit comme un débile hystérique, sujet, de surcroît, à des impulsions homicides imprévisibles. Il est incapable d’assumer des activités supérieures de nature morale et intellectuelle. L’indigène nord-africain est un être primitif dont la vie est essentiellement végétative et instinctive »(…)« l’Algérien n’a pas de cortex »…

Emile Littré critique l’alphabet arabe à cause de son absence de voyelles et Montesquieu condamne la polygamie comme étant une tare. Quant à la femme arabe, elle en prend aussi pour son grade en étant une perverse sexuelle « exploitée par un mari qui la traite comme une bête de somme » (d’ailleurs il n’y a pas grande différence avec le traitement exercé par le colon sur le colonisé !).

Alexis de Tocqueville de renchérir : « ils sont incivilisables à notre civilisation » , « déchus, vicieux, improducteurs ». Et là nous arrivons au clou du supplice et de l’abomination (il n’y a pas de mots pour le dire…) : l’orateur ne fait que vanter les mérites des razzias, des massacres et de la volonté d’extermination. Le récit décrit dans les moindres détails comment hommes, femmes, enfants étaient tués avec sauvagerie. « L’herbe ne doit plus passer là où l’armée française a mis les pieds. »!!! Le saviez-vous ? Il a été question, dans cette Chambre des Députés à partir de 1830, de savoir s’il fallait tout simplement exterminer le peuple algérien ou pas!! Et oui, incroyable, non? Qui en parle aujourd’hui ? Qui parle des « bienfaits de la colonisation » ?

Chanson douce en arabe, d’amour. Pleine de nostalgie. Un homme, est assis à une table, dans la cage, et sirote un petit thé à la menthe tout en fumant une cigarette. Il est silencieux, pensif, mélancolique. Cela dure quelques minutes. Puis il se lève lentement et esquisse un mouvement de danse avec ses bras. Un très beau moment, très fort par son silence.

L’autre fou, interrompu, poursuit son discours (à l’extérieur et devant la cage). Il cite toujours Tocqueville le toqué qui dit que la colonisation est une nécessité fâcheuse et qu ‘on est obligé de s’y soumettre. « L’extermination est le procédé le plus élémentaire de toute colonisation. » Après avoir exterminé un tiers de la population algérienne, il parle du Congo où il y en a eu plus et… des hottentots, dont il ne reste plus rien.

Pitié, Lotfi Achour… pitié!

« Toute race qui n’est pas vouée à toute civilisation, est vouée à disparaître ». Hitler ne ferait pas mieux! « Alors, colonisez! Là où vous devez planter le drapeau de la Liberté, de l’Egalité, de la Fraternité! »

 Quelle tragique ironie!

Enfin, il nous achève en nous citant l’auteur des Misérables (pas lui, tout de même! Le défenseur des opprimés!), la colonisation étant la marche du progrès sur la barbarie!

Mais alors qu’on est prêts à vider nos tripes, arrive l’Autre, l’homme noir, par derrière, du côté des spectateurs. Il s’interroge et clame : « Il manque l’autre voix. Elle est inaudible. (…) Que nous ayons une voix, cela suffit-il pour qu’elle soit entendue ?(…) Au nom de quoi je vais être obligé de prendre les armes de mon père ?(…) Je suis fatigué. Césaire, Fanon, Senghor ont passé leur temps à répondre à la question Qui suis-je ? Je veux bien les oublier. Il y a en Afrique des taches plus urgentes. En tant que quoi, je dois moi regarder tes images ? Ton arrogance a dit « Tais-toi ». On n’a pas à faire à la raison. Continue à me demander contre mon gré Qui suis-je ? Ce nègre hilare, l’homme-singe, l’anthropophage, l’homme-étalon, l’islamiste ? Qu’est-ce que cela dit de ce que tu es ? Le civilisateur, l’être supérieur. Renverse. Ces images ne sont que des citations, des objets de décoration. Le nègre n’est que le miroir dans lequel le blanc se mire. Viols, rapines, châtiments des colonies: que veux-tu que nous en fassions? » Achille Mbembe, 1995

L’homme noir quitte la salle en claquant la porte.

Poussons la réflexion plus loin

La fin, une belle claque en pleine figure. D’ailleurs, le député blanc demeure tout pantois. Il ne répondra rien.

Une belle claque pour nous, qui nous disons : pourquoi passer sous silence tout cela ? On n’en parle pas assez.

Cette pièce n’est pas un simple patchwork de citations scandaleuses… C’est un chef d’œuvre qui a su mettre en chair quelque chose qui est presque mort, aujourd’hui… qui a su remettre en mémoire des faits inimaginables, inenvisageables…. dans nos sociétés aseptisées bien-pensantes, dans nos soi-disant démocraties qui respectent les droits de l’homme en passant sous silence tous ces moments qui relèvent du film d’horreur! Mais ce n’est pas de la fiction, et pas parce que c’est passé que nous devons oublier!

Le théâtre est un art éphémère… voilà pourquoi nous avons essayé de retranscrire cette pièce longuement… pour essayer de lui redonner un peu vie, même si c’est très loin de l’excellente représentation que nous avons été voir. Et puis nous n’avons pas accès au(x) texte(s). Sauf une partie du début, qui se trouve ici.

Cette pièce est une véritable leçon d’histoire, elle devrait être vue par le plus grand nombre et montrée continuellement, surtout à nos jeunes.

 Regardons nos jeunes des banlieues, aujourd’hui… ils portent encore les stigmates de ces faits!

Certes, ne stigmatisons pas, mais tous ces silences, eux, ne les comprennent pas. Il ne comprennent pas pourquoi ils sont parqués, non pas dans un parc d’exposition, dans une cage comme leurs arrières grands-parents à l’époque de l’Exposition Coloniale de 1931, mais au ban de la société française… la ban-lieue, devenue, pour certains endroits une zone de non-droit… dans des cages d’escaliers…

Rien n’est encore réglé, aujourd’hui. Il faut crever l’abcès.

Une belle tentative avec cette pièce et avec ce finale inattendu!

Nous avons constaté aussi que des professeurs amenaient leurs élèves (des banlieues) pour la voir. Les réactions étaient intéressantes. Beaucoup riaient, surtout les filles.

Castigat ridendo mores, disaient les latins : c’est par le rire que l’on corrige les mœurs.

Le rire est un exutoire. Peut-il permettre à ces jeunes de pardonner ?

Lotfi Achour nous racontait qu’à la fin d’une des représentations, une bande de jeunes de 19 ans attendait l’acteur qui interprétait le député raciste pour lui casser la figure! Ils n’avaient pas pris assez de distance (avec l’illusion théâtrale)! Il leur a fallu vingt minutes pour leur expliquer que ce n’était que … du théâtre!! Nous voyons combien ces sujets-là n’ont toujours pas été digérés… et cette comédie est loin de nous aider à le faire! Et puis, comment digérer tout ça ?

Les enseignants de Français, d’Histoire-Géographie et pas seulement devraient parler davantage de ces sujets, et non pas les survoler car prisonniers du « programme ». Il faut que ces sujets prennent corps. Sous la forme d’un livre, d’une pièce de théâtre, d’un film. C’est à travers l’Art que nos jeunes peuvent comprendre. Leur parler de sujets aussi graves en leur montrant quelques photos dans les manuels ne suffit pas. Cela reste encore trop abstrait. Ils ont besoin d’intérioriser, pour mieux comprendre. Ces images doivent prendre vie, soit dans leur imaginaire par la lecture, soit en partageant l’imaginaire d’un metteur en scène, d’un réalisateur ou bien d’un artiste plasticien.

La société française évoluerait véritablement. Nous sommes là pour la construire ensemble avec nos jeunes et avec toutes ces données du passé. On ne pourra jamais construire, se construire, tant que tout cela ne remontera pas à la surface. Nous devons connaître les pages occultées de l’Histoire, même si la France n’en est pas glorieuse.

Battons-nous déjà pour inciter nos jeunes à lire, à aller au théâtre et à apprécier une oeuvre d’art!

 Merci, Lotfi Achour, pour la claque.

Merci de nous avoir légué ce travail de Mémoire titanesque, cet hommage rendu aux peuples opprimés par le passé et qui continuent à l’être, autrement et insidieusement, de nos jours.

Accédez à un extrait du début de la pièce sur le site de l’Humanité.

Lisez cette nouvelle de Maupassant, Allouma,  vous ne serez pas au bout de vos surprises !

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